L’image de soi

C’est fou comme l’image que l’on a de soi influence considérablement ce que nous sommes.

Que cette image soit fondée ou non, nous adaptons notre comportement à celle-ci.

Depuis le début de l’année, j’ai un nouveau job. Et donc, de nouveaux collègues. Moi, la fille méga sociable, je me retrouve à m’intégrer dans un groupe qui existe et est soudé depuis bientôt trois ans (voire 4, pour certains membres).

Ils sont sympas, drôles. Ils m’ont accueilli avec bienveillance.

Pourtant, je me sens gauche. J’ai peur de ne pas être à ma place.

Et je suis gauche.

Je ne suis pas moi-même. Je suis timide. Je rougis. Je dis quelques trucs assez bof. Bref, je ne suis pas la fille simple et sympa que je peux être d’habitude en public…

Dans le même ordre d’idées, je suis grosse. Mais, maintenant, je suis aussi enceinte. Alors, mon gros ventre, je l’affiche. Et finalement, je me sens bien.

Avant, (je veux dire, il ya 4/5 ans), j’étais aussi grosse que maintenant (ou qu’avant ma grossesse disons). Et pourtant, je paraissais plus grosse. Parce que je me sentais immondément grosse et que je n’arrivais pas à oublier cet état de fait.

Petit à petit, j’ai appris à accepter mon corps. Pas encore à l’aimer (mais, je progresse). Mais, ce poids n’est plus resté une obsession. Je voyais enfin autre chose que mes kilos en trop.

Et l’image que j’ai renvoyée de moi a été radicalement différente.

J’ai encore un gros travail à faire sur mon image de moi. Mais, je sais que cela changera ma façon d’être et me permettra d’atteindre un niveau de sérénité que je cherche depuis longtemps…

Et toi ? Tu en es où avec ton image de toi ?

14 commentaires sur “L’image de soi

  1. Merci Ragnagna pour ta dernière réponse.
    J’ai bien aimé le beau passage « J’aime depuis toujours analyser l’humain, pour mieux me comprendre et comprendre les autres. …mais je suis comme je suis, ce que la vie m’a faite et je n’en changerai pas radicalement car c’est « moi » et que la franchise, la véracité et le naturel sont pour moi des valeurs importantes » dans ta réponse. Quel est le fruit de tes analyses sur les comportements humains? Ca devrait être intéressant à lire car tu écris de belles phrases riches de sens.
    Je suis allée voir ton blog dont tu as laissé l’adresse dans ton commentaire mais il n’y a pas de rublique « newsletters » pour être averti(e) par mail des nouveaux articles. Peux-tu rajouter cette rubrique s’il te plait? merci.
    Je suis contente pour toi que tu te maries prochainement, il t’a choisie telle que tu es, tu vois, quelqu’un a vu tes qualités!
    Une lectrice
    L…………….

    1. Oulah ! Je n’ai pas véritablement tiré de fruit de mes observations ! Tu me surestimes ! Je ne saurais pas en tirer un livre de psychologie mais au quotidien ça peut aider dans certaines situations 🙂
      Pour la newsletter c’est mis en ligne, tu m’as motivée à finir ce que j’avais commencé il y a un moment ! (et si tu veux La Ronde je t’en fais une sur ton blog aussi, je suis en forme là !!! :D)

      1. Ouah ! Ragngagna, tu fais du 48 ! Mon rêve ! (Ouais, quand je faisais du 48, je rêvais de porter du 44, et quand je faisais du 44 (mon Dieu, c’était y a une éternité), je rêvais de porter du 40… Comme quoi, on n’est jamais content ! ^^).
        Moi aussi, l’humour et la gentillesse sont mes façades préférées. De prime abord, j’ai l’air d’une petite fille hyper sympa, souriante, gentille, disponible. Ca aide à faire les premiers contacts. Sauf que très vite, je me sens envahie, parce que je donne l’impression, je crois, d’être très (trop) disponible… Je travaille donc là-dessus. Parce que ce n’est gai ni pour moi, ni pour l’autre !
        Cela dit, je connais des gens dont la première façade est la froideur et la distance. Et ce n’est pas non plus très positif ! Alors que, souvent, ce sont des gens qui gagnent à être connus…
        Trouver le juste milieu et s’y sentir bien, ce n’est pas une mince affaire !

        Cela dit, les façades, aussi jolies soient-elles, n’empêchent pas de stresser de ne pas être à la hauteur, de ne pas être apprécié voire aimé, de dire un truc ridicule ou décalé, bref, stresser de se planter sur toute la ligne… ^^

        1. Bonjour « ronde au féminin »
          je trouve que votre réponse à « ragnagna » contient beaucoup de sujets intéressants. Peut-être pourriez-vous les développer s’il vous plait dans une réponse ou dans d’autres articles de votre blog?
          Sujets évoqués dont un approfondissement de votre part serait intéressant à lire:
          1/Sourire, gentillesse pour les 1er contacts mais être trop envahie parce qu’on semble trop disponible
          2/La froideur des gens qui gagnent à être connus (comment voir ça derrière la froideur?)
          3/la (jolie) façade derrière laquelle on stresse intérieurement
          4/la (jolie) façade derrière laquelle on n’est pas assez appréciée voire aimée
          merci par avance et merci pour votre réponse très intéressante à lire
          une lectrice
          L…………………..

  2. Moi je suis une petite drôle pour détourner l’attention ! Le sourire, le rire et la politesse sont mon moyen de défense en cas de stress ! Mais au fond je déteste les relations sociales avec des inconnus ou des gens que je respecte car je juge ne pas savoir faire la conversation, je ne me sens pas assez intelligente ou savante.
    J’ai jamais fait une taille 36 contrairement aux autres, résultat je me suis toujours crue et vue grosse et laide jusqu’à le devenir vraiment (grosse). Bref j’ai une image de moi de merde ! Et particulièrement en ce moment, il faut que j’aille faire du shopping robe de marié et ça me déprime car toutes les mannequins sont des asperges et moi suis un tonneau. Bref la joie 😉
    (j’ai été longue à faire caca et des courses hein !)

    1. Bonsoir Ragnagna
      Pourriez-vous s’il vous plait développer les deux premires lignes de votre commentaire?. c’est très intéressant à approfondir. Je me demande pourquoi, moi aussi, je suis agréable, polie et je rie en société alors que, parfois, en même temps je suis stressée à l’intérieur.
      Vos deux phrases m’interpellent. En quoi le rire et la,politesse seraient un moyen de défense en société, contre le stres? par ses bienfait sur la santé ou sur les gens en face de nous? En quoi être drôle détourne l’attention (de qui? de quoi?)? l’attention au stress?l’attention des gens?
      En espérant toutes lire votre réponse ainsi que le point de vue de « ronde au féminin »,
      Bonne soirée à toutes les deux.
      Une lectrice
      L……………….

      1. Bonjour L ! Désolée je n’ai pas vu avant !!

        Je ne sais pas si ce que je dis est juste et généralisable, c’est uniquement un ressenti personnel basé sur une analyse de comptoir réalisé par moi sur moi ^^
        Mais quand je suis nerveuse, je ris et souris toujours pour masquer ma nervosité, cela se fait naturellement sans que j’ai à me forcer, comme un moyen de défense. Voir même quand mon père m’engueulait je pouvais avoir des fous rires nerveux
        Après pourquoi ce rire de façade en société ? Sans doute parce que je ne me juge ni suffisamment belle ni suffisamment intelligente pour être appréciée en société, mais que je me sais amusante donc je mets en avant mon atout pour essayer de m’intégrer. Et rire crée une complicité avec l’interlocuteur.
        Quand à la politesse, ça me permet aussi d’être vue comme agréable et bien élevée, donc les gens n’ont aucune raison de m’agresser d’entrée de jeu !

        Je sais pas si je réponds bien à tes questions, mais j’ai essayé de mieux m’expliquer !

        1. Bonjour et merci Ragnagna pour cette réponse très intéressante.
          Vous avez probablement raison sur le rire et la complicité qu’il engendre et sur la politesse
          Une raison supplémentaire peut être que, le rire étant bon pour la santé et notre organisme le sachant, ça nous déstresse de rire. Ca compense les tensions intérieures qu’on ne montre pas. Vous écrivez que cela masque votre nervosité, comme un moyen de défense. Mais se défendre par rapport à quoi/qui? De votre stress intérieur? Du regard des gens?
          Et vous avez raison, quant on est agréable et avenant, ça peut être communicatif pour l’interlocuteur. Avez-vous un blog? Je trouve vos écrits intéressants à lire.
          Vous savez, être agréable en société, c’est avoir déjà avoir un certain charme. Pas besoin d’être un canon de beauté ou avoir un summum d’intelligence. D’ailleurs certains canons de beauté ont peu de conversation ou des conversations creuses. Ce qui compte c’est d’être sympatique, avoir quelques centres intérêts ou quelques sujets de conversations. Il y a de la profondeur dans vos analyses de vous-même. Sans doute vous jugez-vous trop durement quand vous parlez de vous (de votre beauté,…). C’est votre beauté intérieure,votre vie intérieure, votre façon d’être, un petit « plus », un charme différent, qui comptent. Un jour, certain(e)s, les verront, il faut vous le souhaiter.
          Avant j’étais menue et depuis pas mal d’années je suis en léger surpoids (depuis mes grossesses!) mais je me préfère maintenant, un peu plus « enrobée ». Peut-être, comme je l’ai écrit dans un de mes autres commentaires sur ce texte, pour « faire le poids ». Alors je m’adapte, je mets des pulls ou tuniques amples avec un petit quelquechose qui sort de l’ordinaire sans être « m’as-tu vu », parfois un peu de maquillage et colliers/boucles d’oreilles assortis…Je ris facilement en société, ça me fait du bien, ça déstresse et les gens en face aiment bien les gens sympatiques.
          Je vous ai vouvoyée car je ne savais pas si cela vous conviendrait que je vous tutoie aussi.
          A bientôt de vous lire et merci à « Ronde au féminin » pour son blog que j’ai découvert il y a peu.
          Une lectrice,L………………………

          1. Le tutoiement il y a pas de soucis, sur la blogosphère en général on dit tu directement même 🙂 ! J’ai effectivement un blog moi aussi (son adresse : ragnagna.fr), mais j’y parle peu de façon aussi personnel car c’est plutôt des gribouillages de mon quotidien.

            Pour la nervosité et mon stress, c’est la trouille de ne pas arriver à suivre une conversation, ne pas avoir le niveau de langage suffisant, avoir une absence en plein milieu, ne pas avoir les bonnes réponses aux questions de mes interlocuteurs, le regard des autres sur moi etc. Donc rire est à la fois un moyen de me donner une contenance et de cacher ma nervosité aux personnes autour de moi. C’est un effet 2 en 1 en somme, comme les shampoings !!

            J’aime depuis toujours analyser l’humain, pour mieux me comprendre et comprendre les autres. Après comme beaucoup de femmes, je me juge durement depuis toujours (et quand je prends la peine d’y réfléchir je ne me souviens pas de m’avoir aimée ou appréciée même enfant), mais je suis comme je suis, ce que la vie m’a faite et je n’en changerai pas radicalement car c’est « moi » et que la franchise, la véracité et le naturel sont pour moi des valeurs importantes.
            Et puis je n’ai pas à me plaindre, la vie a été très douce pour moi jusqu’à présent (en espérant que ça continue ainsi !) : j’ai une famille aimante et unie, un compagnon amoureux (qui va m’épouser malgré mes bourrelets, mes poils et mes complexes et mon chat adorable), des amis sincères et en nombre suffisant pour mon équilibre personnel ! Bref, je suis chanceuse, et tant pis si la taille 48 c’est vu comme être une mascotte pour Hippopotamus 😉 !

            PS: Ce n’est pas obligé de porter du ample quand on est un peu « enrobé » même si je ne porte que ça pour ma part car je préfère le confortable et pratique à l’esthétique !

  3. Bonjour
    Avant j’étais très menue et pendant mes grossesses j’ai pris du poids que je n’ai pas perdu ensuite. Maintenant je suis plus enrobée, en léger surpoids, mais je me préfère comme ça. J’ai l’impression aussi qu’insconsciemment on « prend du poids » pour « faire le poids » dans des situations stressantes. L’organisme fait des réserves « au cas où » pour mieux surmonter ce qui arrive et « faire le poids », paraitre plus « forte ».
    Si on gagne en confiance en soi et en sérénité, l’organisme aura sans doute moins besoin de stocker car la force sera intérieure, dans notre esprit.
    Moi aussi, comme vous, je cherche à atteindre la sérénité, à mieux apprécier les petits bonheurs de la vie , à voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Mais cela vient tout doucement, pas à pas,ça prend du temps….
    Le mieux est de s’accepter telle qu’on est sans faire de la résistance intérieure qui est un stress supplémentaire pour l’organisme , qui continue de stocker….
    Par contre, je fais un peu attention à ce que je mange (sans trop, car un régime serait un stress supplémentaire pour l’organisme).

    je suis contente pour vous que vous attendiez un heureux évènement, c’est un grand bonheur de la vie, précieux et à savourer!

    Une lectrice
    L…………………………

  4. La timidité, l’impression de ne pas être à ma place, je connais, avec mes nouveaux collègues (et même au bout de presque un an, c’est dire !). Je rougis, je bégaie, j’évite d’attirer l’attention sur moi… Moi qui suis plutôt boute-en-train d’habitude, c’est bof-bof…

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